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Les Seirever

11 juin 2010

J'avais pensé

J’AVAIS PENSÉ

 

 

 

J’avais pensé dire un poème

Mais je me suis dit

Que mieux valait te dire je t’aime

C’est ce que je me suis dit

 

J’avais pensé cueillir des fleurs

Mais je me suis dit

Que mieux valait t’offrir mon cœur

C’est ce que je me suis dit

 

J’avais pensé au cinéma

Mais je me suis dit

Que mieux valait parler de toi

C’est ce que je me suis dit

 

J’avais pensé ne plus te voir

Mais je me suis dit

Que mieux valait garder espoir

C’est ce que je me suis dit

 

J’avais pensé rejoindre la nuit

Mais je me suis dit

Que mieux valait aimer la Vie

C’est ce que je me suis dit

 

J’avais pensé parler tout seul

Mais je me suis dit

Que mieux valait fermer ma gueule

C’est ce que je me suis dit

 

 


 

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11 juin 2010

Je ne chante pas pour toi

 

JE NE CHANTE PAS POUR TOI

 

 

 

Je ne chante pas pour toi

Je ne sais pas chanter

Je ne dessine pas pour toi

Je ne sais pas dessiner

Je ne vis pas pour toi

Je ne sais pas vivre

Je ne ris pas pour toi

Je ne sais plus rire

Mais je t’aime

Et ça je sais faire.


 

11 juin 2010

L'Homme, l'Interlocutrice et la Montre

L’HOMME, L’INTERLOCUTRICE ET LA MONTRE

 

- Bonjour, vous avez l’heure s’il vous plaît ?

Il se retourne, à la recherche de son interlocuteur. Après un rapide coup d’œil porté au susdit interlocuteur, il devint franchement évident qu’il s’agissait d’une interlocutrice, sauf erreur de sa part.

 

Il est donc planté là, à regarder bêtement son interlocutrice au milieu de la rue.

 

Mais, soyons honnête, s’il était à la plage, dans l’espace, à la patinoire ou la tête à l’envers, ça ne changerait rien au fait qu’il ne pouvait pas faire autre chose que la regarder.

 

Il est des regards qui vous attrapent plus sûrement qu’un grand de CM2 attrapera toujours un CP quand ils jouent à chat. Mais là… Pas moyen de crier « Maison ! »…

Il est de regards qui vous prennent de haut sans vous faire sentir trop bas.

 

« C’est dingue » pensa-t-il, « On peut quand même penser de ces conneries quand on y fait pas gaffe ! »

 

Puis il lui déclara qu’il était exactement 23 h 12, qu’il était tard et qu’il allait se rentrer.

 

Il se rentra.

 

Et songea qu’en définitive, il était dangereux de se promener le soir, à Paris, seul et avec son cœur sur soi : vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’interlocutrices prêt à vous le voler.    

 


 

11 juin 2010

Nous sommes deux

NOUS SOMMES DEUX

 

 

Le Monde est bête

La vie est belle

Tu es belle

Et je regarde

 

La nuit est longue

La vie est courte

Mon cœur est gros

Tu me regardes

 

Les arbres sont grands

La mer profonde

Le ciel est haut

Et nous sommes deux


 

11 juin 2010

Te revoir

TE REVOIR

 

Un jour ordinaire

D’une semaine ordinaire

D’un mois ordinaire

D’une année ordinaire

Ce fut extraordinaire.

Je t’ai vu.

C’était bien.

C’était mieux.

C’était meilleur.

Je recommencerais bien

Juste te voir

Pas beaucoup

Pas de près

Juste te voir

Pas grand-chose

Pas la mer à boire

C’est pas bon l’eau de mer

De toutes façon

Alors non pas la mer à boire

Juste te revoir

Je demande pas la Chine

De toutes façons

J’en ferais quoi de la Chine ?

Ca prend la poussière sur les cheminées

Alors non pas la Chine.

Juste te revoir.

C’est pas dur non ?

Te revoir.


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11 juin 2010

Paroles de celui que les colonels ne connaissaient pas

PAROLES DE CELUI QUE LES COLONELS NE CONNAISSAIENT PAS

 

Dans la vie il m’arrive souvent des merdes. Je ne parles pas de ces petites embrouilles qui ne manquent pas de pimenter allégrement la vie humaine… Non, c’est plutôt à ces grosses emmerdes qui vous tombent sur la face. De celles qui vous laissent plus sonné qu’un obus de 46… Je dis « obus de 46 » mais je ne sais même pas si ça existe, cette taille d’obus. Je ne sais rien du tout. Tout ce que je sais, c’est qu’actuellement, j’en ai, des obus, qui me tombent sur le coin de la gueule, mais je n’ai pas vraiment l’occasion de regarder sur le dos de l’emballage leur taille, voire de leur demander… Je reste plutôt bien planquée derrière mon muret, en priant très très fort pour qu’il soit assez résistant. Ca ne doit pas être du très gros, ce qui me tombe sur la gueule, parce que ceux qui nous tirent dessus, ils le font au mortier, et ça tire pas non plus des bombe H, un mortier.

Je devrais faire quoi ? Je ne sais pas. Mon escouade, elle est plus là. Enfin si elle est là… Ici est là, plutôt. Le sergent, c’était un mec vraiment sympa. Quand Mike est tombé, un peu plus loin, à découvert, sur la route, le sergent il a pas hésité une seconde à s’élancer pour le récupérer. Là, ils sont morts tout les deux parce que l’obus non plus, ils ont pas hésités une seconde à aller à leur rencontre.

L’armée est très organisée, vous savez… Y a des chefs, qui donnent des ordres à des sous chef, qui donnent des ordres à des sous sous chefs, et ainsi de suite. Ce qui fait qu’un ordre passe par une bonne quinzaine d’officiers avant d’arriver au troufion de base, et de se réaliser dans les faits. « Se réaliser dans les faits », en langage militaire, ça veut dire « passer à l’épreuve du feu ». Ca arrive une minute environ avant l’expression « mort au champ d’honneur »…

Les mortiers ont arrêtés de tirer maintenant… Il ne reste que le silence. Ca fait plaisir, le silence, parfois. Jack a arrêté de pleurer et il est tout à fait mort maintenant. Je suis tout seul derrière mon muret. Ce n’est pas vraiment un muret, en fait, c’est plutôt une fontaine. C’est pour ça que ça m’étonne que les mortiers arrêtent de tirer. On pourrait m’aligner comme on veut, avec ces engins. Peut être qu’ils n’ont plus de munitions ? Je vais jeter un coup d’œil pour voir.

Mauvaise idée. La balle a sifflé juste devant moi, et a ricoché sur la pierre. Ils n’ont peut être plus de mortiers, mais ils ont des gars qui savent tirer… Un sniper, peut être ?  Sniper… Ca c’est un boulot cool… Enfin je veux dire, on y aligne des gars sans défense, sans avoir de chance d’être tué soi-même… C’est comme artilleur… Moi j’aurais voulu bosser là dedans. Ou alors servir des cafés aux colonels. Mais pas troufions. Manque de bol, je suis troufion. Et tout porte à croire que l’on ne va pas tarder à parler de moi au passé.

Ca m’embête plutôt, de savoir que je vais mourir bientôt. J’ai une petite famille en préparation, moi. On est quel jour là ? En tout cas, on est en septembre… Bon, ça veut dire que d’ici deux, trois mois va y avoir un p’tit gars ou une p’tite fille qui va pointer le bout de son nez, et moi, j’aurais bien aimé être là pour le voir.

Que plus personne ne me demande de défendre la liberté. On ne défends pas la liberté en chargeant à la baïonnette des types qu’on ne connaît pas, qui ne nous connaissent pas, et qui ne vous tirent dessus avec des mortiers que parce que des vieux colonels qui ne vous connaissent pas non plus leur ont dit de vous tirer dessus avec des mortiers.

Je crève de douleur. J’ai plus d’épaule, je crois. J’ose même pas regarder. Ils ont finis par me toucher, ces enfoirés. Putain, pourquoi je pourrais pas juste me lever, leur dire « salut » dans leur langue, puis on irait boire une bière, et chacun rentrerait chez soi ? Mais non, si je lève d’un centimètre la tête, un morceau de métal me traversera la tête, des yeux aux crânes.

J’en ai marre de toutes ces conneries…

 

De toutes façons, je ne vais pas pouvoir rester ici bien longtemps…

 

Et merde.

11 juin 2010

L'Apocalypse selon Saint-TF1

L’APOCALYPSE SELON SAINT TF1

 

 

Le jour du Jugement dernier approche !

Bientôt la télé réalité n’intéressera plus personne

Les gens feront des plateaux théâtre

On se dira bonjour quand on se croisera dans la rue

On ne forcera plus le passage sur les ronds points

On arrêtera de réduire en esclavage des peuples qui meurent pour trouver les diamants ornant les bagues de ceux qui, riches, se disent je t’aime

On ne mangera plus McDo

On ne fera plus la guerre

 

Le Jour du Jugement Dernier approche !

TF1 s’appellera ARTE

Les politiciens diront la vérité

L’argent sera jeté par les fenêtres jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, et que l’on soit bien obligé de faire sans.

Les églises seront musées, et les prêtres ne seront plus conservateurs !

On aura confiance dans l’autre

On idolâtrera la différence

On écoutera Brassens, au lieu de chier Mika !

 

Le Jour du Jugement Dernier est proche

On parlera des cons au passé

On lèvera des barricades dans l’avenue de l’intolérance

On ne tondra plus sa pelouse, le dimanche, avant dix heures.

On n’aura plus de lois, car on n’aura plus de crimes

On n’aura plus d’armes, car on n’aura plus d’Amérique

On priera Voltaire, et on tuera tous les affreux

Dans les prisons croupiront ceux qui y ont entassé tant d’innocents pour vivre quelques années comme des rois qu’ils n’auraient jamais dû être

Et les poules auront des dents !

 

 

 

Extraits de « L’Apocalypse selon Saint-TF1 »

 


11 juin 2010

Chef oui chef!

CHEF OUI CHEF

 

 

Debout soldat !

Chef oui chef !

A genou soldat !

Chef oui chef !

A terre soldat !

Chef oui chef !

A l’attaque soldat !

Chef oui chef !

Mort aux cons soldat !

Tout de suite chef !

Pan !

Au revoir chef…


 

11 juin 2010

Tour d'Horizon

TOUR D’HORIZON

 

 

La pluie tombe, les enfants meurent

La neige fond, les usines crachent

La Terre s’ouvre, les hommes se battent

L’Homme est mort, et Dieu s’en fout


11 juin 2010

Patchwork

PATCHWORK 

 

 

J’ai la tête dans les nuages

Les yeux plus gros que le ventre

La langue bien pendue

Les mains dans les poches

Et les pieds dans le plat


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